Travailler à l’étranger: l’expatriation de Benoit Perreault

Carrière

S’établir dans un pays étranger afin d’y travailler n’est pas chose simple. C’est pourtant ce qu’a fait Benoit Perreault lorsqu’il s’est installé à Goiânia, au Brésil. Son mandat? Prendre la direction générale de Soucy América do Sul et en superviser les opérations.

Un mandat qui venait avec des défis, autant personnels qu’opérationnels.

Dans cet article, Benoit raconte les défis de son expatriation professionnelle, partage ses apprentissages et offre ses conseils à toutes celles et ceux qui songent travailler à l’étranger.

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Benoit et sa conjointe découvrent la région d'Alto Paraíso, en juin 2024, peu de temps après leur expatriation.

Sur plusieurs aspects, il a dû repartir à zéro: réapprendre les codes sociaux, les habitudes professionnelles et les interactions quotidiennes.

Entouré de personnes échangeant presque uniquement en portugais, chaque jour représentait un défi de communication pour Benoit. Excitant mais exigeants, ses nouveaux défis le laissaient épuisé à la fin de ses journées.

Benoit a rapidement compris que de maîtriser la langue serait essentiel pour réussir son intégration à la communauté brésilienne.

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« Pour moi, c'était bien important que ce soit moi qui apprenne le portugais, pas eux l'anglais. » — Benoit

Durant une période de 6 mois, Benoit a suivi des cours intensifs de portugais, à raison de 2 séances par semaine. La barrière linguistique, aujourd’hui tombée, Benoit se sent à l’aise et confiant dans ses échanges avec ses collègues, vendeurs et partenaires.

Si apprendre une nouvelle langue et découvrir une nouvelle culture a été un défi, développer un style de gestion «plus zen» l’a été tout autant pour Benoit.

Étudier le portugais a demandé beaucoup de patience, et comprendre la culture brésilienne a nécessité de l’ouverture d’esprit.

Le fait d’être en apprentissage et de progresser plus lentement qu’au Québec a permis à Benoit d’adopter une approche plus inclusive. Ce qui a été très apprécié, puisqu’au Brésil la gestion en entreprise est généralement plus directive. L’esprit d’équipe et l’entraide chez Soucy America do Sul ont émergé grâce à la nouvelle approche de Benoit.

Avec un regard posé, il saisit maintenant mieux les subtilités culturelles et est plus sensible à son équipe. Une évolution dans son style de gestion qui contribue à renforcer la solidarité et l’efficacité de son équipe.

Sur le plan opérationnel, l’entreprise Soucy América do Sul doit composer avec la réalité météorologique.

Benoit explique: « Au Brésil, quand il pleut, il pleut solide… Et la saison des pluies influence grandement l’agriculture. Les systèmes de chenilles deviennent avantageux avec la pluie abondante. Pour les agriculteurs locaux, c’est la différence entre pouvoir faire leur récolte ou pas. C’est quand même un impact majeur. Souvent, notre équipe doit répondre aux demandes en urgence. »

Pour permettre aux agriculteurs d’acquérir rapidement leurs systèmes de chenilles, on a mis en place un réseau de partenaires. Résultat? Les agriculteurs peuvent faire financer leurs produits, ce qui engendre une croissance des activités de l’entreprise.

Pour assurer la rapidité des livraisons à travers le pays le plus grand de l’Amérique du Sud, l’entreprise entrepose maintenant ses produits dans des endroits stratégiques.

Disposer de systèmes de chenilles dans plusieurs régions permet à l’équipe de livrer sa marchandise dans des délais jamais vu!

Benoit est fier de faire partie d’une équipe polyvalente, réactive et orientée vers le service client. Leurs solutions contribuent non seulement à la réussite de l’entreprise, mais permettent aussi aux producteurs locaux de bénéficier d’une meilleure stabilité économique.

Il se dit également heureux d’avoir atteint les derniers objectifs de vente et d’avoir réalisé les premières exportations de produits brésiliens vers l’Afrique, l’Europe et le reste de l’Amérique latine. Un succès rendu possible par l’engagement collectif et le travail d’équipe.

Soyez prêt·es à apprendre rapidement!

Benoit souligne que son année d’expatriation au Brésil lui a permis d’acquérir des compétences et des expériences qu’il lui aurait normalement fallu 10 ans à développer s’il était resté ici.

Il encourage les futur·es expatrié·es à saisir ces opportunités avec ouverture et curiosité, à ne pas craindre les défis culturels et linguistiques, et à foncer dès qu’une porte s’ouvre.

S’il avait un mot pour qualifier son expérience en travaillant à l’étranger, ce serait « gratitude ». Pour Benoit chaque expérience constitue une occasion unique de croissance professionnelle et personnelle.

Vivre pleinement cette immersion lui a permis non seulement de maîtriser de nouvelles compétences, mais aussi de développer de nouvelles qualités: l’humilité et la patience.